L'AUTRE SAINTE-HÉLÈNE

L'île de Sainte-Hélène est située à 5^o 45 de longitude occidentale et à 15^o 56 de latitude australe, au beau milieu de l'Atlantique Sud. Les côtes les plus proches sont celles de l’Afrique, à 1200 milles (2200 km), alors que celles de l’Amérique du Sud sont à 1800 milles (3300 km). L'île d'Ascencion se trouve à 1300 km au nord-ouest.

L'île étant localisée entre l'Équateur et le Tropique du Capricorne, elle subit l'effet des vents alizés qui soufflent de façon constante dans cette partie du globe, du Sud-Est vers le Nord-Ouest.



L'île est formée de sommets qui s'élèvent de façon abrupte, comme sortis de la masse bleue océanique, et entourés de vallées profondes.



Au milieu de l'île, le Pic de Diane, point le plus élevé, culmine à environ 820 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les seuls accès maritimes sont ceux de la baie de Jamestown, principale bourgade de l'île, de Prosperous Bay, point de débarquement des Anglais lors de leur prise de l'île, et Sandy Bay, au sud. A quelques encablures des côtes, la profondeur des eaux est déjà de 30 mètres et descend rapidement à 100 mètres de profondeur et plus: l'île de Sainte-Hélène est comme posée au beau milieu de l'océan !



Voilà la description de l'île, donnée par le commissaire français, le marquis de Montchenu, à son arrivée à Sainte-Hélène en juin 1816 :

" Toutes les descriptions de Sainte-Hélène que j’avais lues avant d’arriver ne m’avaient donné qu’une idée bien imparfaite de cette île et, de là, je conclus qu’il n’est pas possible d’écrire sans embellir. C’est l’endroit du monde le plus isolé, le plus inabordable, le plus difficile à attaquer, le plus pauvre, le plus insociable et le plus cher. "

Le commissaire russe, le comte Balmain, en fait un rapport identique à la même période :

" Comme il n’est guère possible de donner une description de Sainte-Hélène autre que celles déjà répandues en Europe, je me borne à répéter que c’est l’endroit du monde le plus triste, le plus inabordable, le plus facile à défendre, le plus difficile à attaquer, le plus cher et surtout le plus propre à l’usage qu’on en fait maintenant. "

Pour une description de l'intérieur de l'île, vous pouvez notamment lire les extraits de la visite du pasteur Latrobe vers la fin 1816, en cliquant ici.

Ce qui est moins connu est que, pendant un certain temps, on avait cru à l'existence de deux îles de Sainte-Hélène ! En effet, divers rapports de navigateurs positionnaient l'île à deux endroits de l'Atlantique Sud. La seconde île, bien-nommée "Sainte-Hélène Nova", était censée être localisée à quelques degrés de longitude plus vers l'Est, très exactement à  4^o de longitude occidentale et à 16 1/2^o de latitude australe. Cette île imaginaire avait notamment été décrite dans un ouvrage de 1646, comme on peut le constater en cliquant ici.


Comme si une Sainte-Hélène ne suffisait pas, il fallait qu'il en ait eu une deuxième ! Les cartographes de l'époque auraient pu la nommer "L'autre Sainte-Hélène"...



Ce qui est moins connu, à moins de vivre en Australie, est qu'il existe une autre "vraie" île de Sainte-Hélène... Elle est située juste au large de la ville de Brisbane et fut nommée ainsi car, en 1828, on l'utilisa pour y emprisonner un Aborigène du nom de... "Napoléon". La réputation de Sainte-Hélène comme île-prison avait franchi les océans ! Pour en savoir plus sur cette Sainte-Hélène australienne, visitez le site du St. Helena Island National Park

Pour continuez votre visite de la véritable Sainte-Hélène, au temps de Napoléon, regardez les principaux sites, puis entrez dans la maison de Longwood, puis enfin vérifiez où habitaient d'autres résidents notables de l'île.

Si vous vous intéressez à la Flore de l'île, ne manquez pas de lire l'histoire des saules pleureurs qui ombrageaient le tombeau de Napoléon à Sainte-Hélène.

Puis, vous pourrez lire un certain nombre d'articles relatifs à la captivité de Napoléon à Sainte-Hélène en suivant la section Articles à cet effet. Bonne lecture !